Le vampire dans les arts

Vampire de Tatomir Pitariu 

Vampire est une peinture de Tatomir Pitariu qui mêle le folklore roumain du vampire avec l’art. Le peintre, né à Sibiu (une ville dans le Sud de la Transylvanie) tente de nous transmettre les légendes urbaines de son pays à travers son œuvre.

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Tatomir PITARIU, taille maléable, 2009
L’œuvre  nous montre une sorte de chimère que Tatomir PITARIU a nommé »vampire ». La créature qui est représentée a le bas du corps d’un homme dont la musculature est étrangement forte. À partir du fessier et ce qui devrait être le dos de l’homme est modifié en un « dos » inarticulé et bossu où l’on voit l’intérieur du corps.
Enfin, la tête est similaire à celle d’un monstre dont les gros yeux jaunes et globuleux  semblent nous regarder. Des cornes pointus surmontent  sa tête en guise de remplacement des oreilles. Enfin , la créature possède une large bouche dont l’ouverture nous laisse voir deux traits de peinture blanche sur un fond noir : les canines.

Le vampire remplit les 3/4 du tableau et il est posé sur le toit d’une église, comme si les ténèbres dominaient  la lumière. D’autres  éléments  montrent  l’idée de la domination de l’enfer. Par exemple, les teintes de peinture utilisées sont sombre, en effet, il y a une dominance de nuance de gris qui cache le lieu de culte. On peut  certes constater la présence d’une lumière grâce à la pleine lune mais celle-ci illumine le monstre et le met en valeur.

La représentation que le peintre fait du vampire est assez surprenante mais correspond bien au folklore roumain qui décrit le vampire comme un mort en décomposition devenu vivant. La légende roumaine raconte que le vampire est un démon qui a pris l’enveloppe charnelle d’un mort dans le seul but de hanter les humains. Tatomir PITARIU a sans doute voulu représenter cette légende en nous dévoilant une créature mi-humaine, mi-monstre.

La femme vampire de Philip Burne-Jones

Ce tableau a été peint par Philip Burne-Jones en 1897. Comme le montre le titre, l’œuvre représente une femme-vampire.

 

Burne-Jones, la femme vampire, 1898, illustration du Vampire de Polidori
Cette femme est brune avec de long cheveux qui lui tombent sur les coudes. Son teint est pâle et ses lèvres pourpres et entrouvertes laissent entrevoir de petites canines. Cette femme est sans doute une jeune mariée puisqu’elle porte une robe blanche. Le blanc symbolisant la pureté, est en totale opposition avec l’image que renvoi la femme qui le porte, représentant quant à elle la perversion et la luxure. Néanmoins, à droite, l’ombre des cheveux de la jeune femme, (sur une partie de sa robe) évoque son côté maléfique car, elle peut être mis en lien avec les ailes d’un démon.

L’idée de représenter la femme sur l’homme qui semble inerte est original et montre que la femme-vampire domine l’homme humain. La théorie de la domination féminine est également présent dans la structure en pyramide de la peinture. Les deux extrémitées du bas se finissent , du côté gauche sur la tête de l’homme et du côté droit, probablement sur les cuisses de la femme. Sur le haut de la pyramide se situe la tête de la femme.

Le fait que la femme-vampire symbolise l’érotisme est mis en application par la posture du couple qui rappelle celle de l’Andromaque, la chemise ouverte de l’homme et enfin, le lieu où se passe la scène: une chambre comprenant un lit baldaquin.

Le peintre à sans doute voulu représenter la manière dont les femmes de mon espèces étaient vu au XXème siècle.

 

 

 

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